Gamin,j'aimais quand tu m'emmenais marcher en forêt,dans la douceur des belles après-midi d'automne.Avec toi,j'apprenais le respect de la nature et je t'écoutais parler de ce qui était encore fraichement gravé dans ton esprit..
La mobilisation en septembre 39,un premier hiver de guerre,puis des noels enneigés en captivité,dans l'angoisse et la douleur de la séparation.Mais tu parlais aussi de gens au grand coeur que tu avais cotoyés dans cette ferme ou l'on t'avait affecté.Sans m'en rendre compte,je découvrais peu à peu,dans tes paroles mesurées et calmes,la tolérance.
Merci à toi.je sais ainsi que l'être humain mérite ce nom,car quand j'observe la nature et les hommes de nôtre 21eme siècle naissant,j'ai de la peine à le croire:ce qu'aucune bête ne fait,l'homme est capable de le faire.